Ce vendredi 30 mai, le gouverneur de São Paulo, Tarcísio de Freitas, doit témoigner devant le Tribunal suprême fédéral (STF) dans l’enquête sur la tentative de coup d’État. Il y comparaît comme témoin de la défense de Jair Bolsonaro, qui espère un témoignage à son avantage.
Selon des proches, l’ex-président s’attend à ce que Tarcísio affirme qu’à aucun moment, après sa défaite face à Lula, il n’a évoqué une rupture institutionnelle ni soutenu un quelconque projet de coup d’État. Bolsonaro considère que cette position devra être le fil conducteur de la déposition de son ancien ministre des Infrastructures, devenu l’un de ses principaux héritiers politiques.
Les deux hommes se sont rencontrés à deux reprises après les élections de 2022, en novembre puis en décembre — période pendant laquelle Bolsonaro est accusé d’avoir planifié un coup pour empêcher l’investiture de Lula.
Concernant l’attaque du 8 janvier 2023 contre les institutions à Brasília, Tarcísio devrait réitérer publiquement qu’il ne voit aucun lien entre Bolsonaro et les émeutiers. Il pourrait même établir un parallèle avec des actes de vandalisme antérieurs commis par des mouvements de gauche sur l’Esplanade des Ministères.
Pour Bolsonaro, ce témoignage est stratégique : il s’agit de renforcer l’image d’un dirigeant qui, malgré la défaite, n’aurait jamais comploté contre la démocratie.