Des données publiées mercredi révèlent une augmentation du salaire hebdomadaire moyen britannique de 2.7% sur les trois premiers mois de l’année à fin avril par rapport à la même période de l’an dernier.
Cette hausse était prévue, mais elle est plus marquée qu’elle n’était attendue et elle semble attester d’une amélioration du niveau de vie. Elle s’ajoute sur la liste des signes positifs de l’économie à l’inflation qui est redevenue positive et à la hausse des investissements étrangers dans le pays. Par ailleurs, la livre sterling a atteint son plus haut niveau face au dollar en un mois. Ce regain de l’économie britannique pourrait amener la Banque d’Angleterre, qui surveille de près l’évolution des salaires dans le cadre de ses décisions de politique monétaire, à ré envisager une hausse de ses taux d’intérêt. Déjà, l’augmentation des salaires a relancé les paris des investisseurs obligataires sur une première hausse des taux de la Banque d’Angleterre, certains se risquant même à prédire qu’elle pourrait intervenir avant la fin de l’année.
Mais cette embellie de l’économie ne doit pas laisser les autorités du pays baisser leur garde. La succession de bonnes nouvelles survient quelques jours à peine après quelques mises en garde. La semaine dernière, l’agence de notation Standard & Pools faisait savoir que la Grande-Bretagne risquait de perdre son « triple A » suite à la décision du Premier ministre conservateur David Cameron d’organiser un référendum sur une sortie de l’Union européenne d’ici à 2017. Le chômage est également une ombre de taille au tableau. L’ONS, l’institut national de la statistique, calcule à 5.5% le taux de chômage sur les trois premiers mois de l’année, soit son niveau le plus bas depuis juillet 2008.