Les Etats-Unis ont placé ce mercredi, l’Algérie sur une liste «de surveillance spéciale» (Watch List), les gouvernements des pays qui ont commis ou toléré des «violations graves de la liberté religieuse»violent la liberté religieuse, a annoncé le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken dans un communiqué publié ce mercredi 17 novembre.
Le département d’Etat a, par ailleurs, désigné le groupe terroriste Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) parmi les «entités particulièrement préoccupantes», ajoute la même source.
Le groupe terroriste EIGS s’activant au Sahel, rappelle-t-on, a été fondé en 2015 par le terroriste Adnane Abou Walid al-Sahraoui, un dissident du Polisario très proches des renseignements militaires algériens. Ce dijhadiste a ensuite prêté allégeance, au nom d’Al-Mourabitoune, au «calife» de l’État islamique d’Abou Bakr al-Baghdadi.
La décision de Blinken d’ajouter l’Algérie à la «Watch List» intervient à la suite d’une recommandation de la Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale (USCIRF).
Dans son récent rapport annuel, l’USCIRF avait demandé à inscrire ce pays maghrébin sur cette liste pour «avoir commis ou toléré de graves violations» de la liberté religieuse.
Selon la loi américaine, les pays figurant sur cette « liste noire » doivent prendre des mesures pour lever les menaces à la liberté religieuse, mais dans le cas où ils refusent d’obtempérer, ils s’exposeraient à des sanctions.
La commission américaine a relevé que la nouvelle Constitution algérienne, adoptée dans le sillage des protestations populaires civiles revendiquant un changement radical du régime en place, représente une «nouvelle érosion» des conditions de la liberté religieuse en Algérie, «qui a une longue histoire d’oppression et de persécution des minorités religieuses» et des libertés individuelles et collectives.
L’USCIRF est une instance fédérale bipartisane établie par le Congrès américain pour surveiller, analyser et signaler les menaces à la liberté religieuse internationale. Elle fait ainsi des recommandations de politique étrangère au président, au Secrétaire d’Etat et au Congrès.
A signaler par ailleurs, que le régime kaki-vert qui tient les commandes du pouvoir en Algérie, a été épinglé à maintes reprises par des ONG internationales et notamment européennes pour de graves violations des droits de l’homme et des libertés d’expressions, de mouvement et de manifestations pacifiques.