L’Afrique du Sud est le premier pays sur le continent noir où depuis mercredi dernier, 2.000 résidents de la région de Johannesburg et de Pretoria prennent part à un programme d’évaluation des effets secondaires d’un vaccin expérimental contre le Covid-19.
Le vaccin « ChadOx1 nCov-19 » a été développé par l’université d’Oxford. Les tests en cours sur le sol sud-africain n’ont pas pour objectif d’en évaluer l’efficacité, mais plutôt de s’assurer qu’il n’est pas nocif pour les malades et de mesurer la réaction immunitaire qu’il va développer chers les patients, a expliqué le Dr Lee Fairlie, la superviseure de cet essai clinique.
Les 2.000 volontaires vont prendre part à cet essai clinique qui s’étendra sur un an. En Grande-Bretagne, au Brésil et aux Etats-Unis, 40.000 autres personnes feront de même.
L’Afrique du Sud est le pays le plus affecté par la pandémie de Covid-19 à l’échelle africaine. Le bilan de samedi dernier, fait état d’environ 132.000 cas positifs, dont 2.413 décès. Et le pic n’est attendu qu’en août, ce qui fait de ce pays un bon lieu d’expérimentation.
Pourtant, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a insisté pour que l’Afrique ne soit pas utilisée comme terrain de recherche et d’essai des nouveaux vaccins, à la suite du tollé soulevé en avril par une intervention télévisée de Jean-Paul Mira, Chef du service de réanimation à l’hôpital Cochin à Paris, qui avait alors préconisé de tester les futurs vaccins contre le Covid-19 sur le continent noir.