Un convoi d’aide alimentaire du Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) est tombé samedi dans une embuscade dans le nord-est du Nigeria, ayant fait quatre morts, dont deux membres de l’agence onusienne. L’aide alimentaire était destiné à des milliers de personnes déplacée par les violences.
Une porte-parole du PAM a confirmé hier dimanche que le convoi escorté par l’armée nigériane comprenant des camions affrétés par le PAM pour acheminer son aide, avait été la veille la cible d’une attaque par des groupes armés à 35 kilomètres au sud-ouest de Ngala, dans l’Etat de Borno.
La porte-parole du PAM n’a évoqué comme victimes de cette attaque, que le chauffeur d’un camion et un assistant du conducteur, mais des sources concordantes, notamment au sein de milices d’autodéfense engagées contre Boko Haram aux côtés de l’armée nigériane, assurent qu’au total au moins quatre personnes ont été tuées dans l’attaque.
Les insurgés seraient arrivés à bord de deux Pick-up avant d’ouvrir le feu sur le convoi qui se dirigeait vers la ville commerçante de Gamborou, entre les villages de Maula et Mogula, à la frontière avec le Cameroun. L’attaque porte la signature du groupe terroriste Boko Haram.
Le nord-est du Nigeria est en proie à la violence depuis que le groupe radical Boko Haram y a lancé son insurrection il y a neuf ans.
La route reliant la capitale de l’Etat du Borno, Maiduguri, à la ville frontalière de Gamborou, est stratégique pour le transport de marchandises dans la région du lac Tchad.
Après avoir été interdite pendant deux ans en raison des attaques incessantes de Boko Haram, la circulation sur cet axe routier a repris en juillet, mais sous conditions. Seuls les convois de camions et de véhicules escortés par l’armée sont autorisés à y circuler, mais cette mesure de sécurité n’empêche pas les djihadistes à la recherche de vivres de lancer des attaques sporadiques depuis leurs refuges dans la brousse environnante.