Le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert a annoncé dans un communiqué publié mardi matin des mesures concrètes prises par la chancelière allemande et les présidents russe et ukrainien pour permettre aux observateurs de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) de surveiller le cessez-le-feu sur le terrain.
L’accord de Minsk prévoyait le début du retrait des armes lourdes à partir de mardi 17 février à minuit heure locale (22h00 GMT). Non seulement ce retrait des armes lourdes n’a pas débuté à l’heure convenue, mais les hostilités se poursuivaient au point d’empêcher les observateurs de l’OSCE de pénétrer dans Debaltseve. Même si aucun détail n’a été communiqué sur les mesures décidées par les trois dirigeants russe, ukrainien et allemand suite à un appel téléphonique lundi, de la chancelière allemande aux deux présidents, Berlin assure qu’elles favoriseront l’entrée en vigueur effective du cessez-le-feu.
Les responsables du gouvernement de Kiev et les rebelles se sont mutuellement accusés d’être à l’origine des attaques qui les empêchent de retirer chars, lance-roquettes et artillerie lourde de la ligne de front dans l’est de l’Ukraine, conformément à l’accord de Minsk. A 65 kilomètres au nord du fief séparatiste de Donetsk, et du village de Chyrokine, à une quinzaine de kilomètres du port de Marioupol, dans la partie sud de la ligne de front, Debaltseve est le théâtre de violents combats. Les autorités ukrainiennes affirment que les rebelles ont lancé dimanche plus de 112 attaques contre les positions de l’armée régulière, tuant cinq soldats à Chyrokine et 38 attaques lundi, la plupart avec des lance-roquettes Grad et des tirs de mortiers.
La chancelière allemande et le président ukrainien ont demandé au président russe Vladimir Poutine d’ « exercer son influence sur les séparatistes prorusses pour qu’ils cessent le feu ».