Des milliers de Thaïlandais sont descendus dimanche dans les artères de Bangkok, la capitale de la Thaïlande, pour exiger la démission du chef du gouvernement, Prayut Chan-O-Cha qui a déclaré la veille, ne pas être disposé à quitter ses fonctions, en dépit de l’ultimatum de trois jours que les manifestants pro-démocratie lui avaient accordé.
Ce lundi, les manifestants comptent se diriger vers l’ambassade de l’Allemagne, ce qui constitue un nouveau symbole de défi au roi Maha Vajiralongkorn, qui effectue très souvent des séjours outre-Rhin.
Ces contestataires, qui expriment leur ras-le-bol depuis l’été dernier, appellent à la démission le Premier ministre, aux commandes du pays suite à un putsch en 2014, mais légitimé l’an dernier par un scrutin controversé. «Je ne démissionnerai pas», a réagi samedi soir l’intéressé.
Les protestataires plaident également pour une révision de la Constitution, notamment le passage concernant les prérogatives du Sénat, jugé trop proche des forces armées. Ils appellent aussi à une réforme de la monarchie, une question qui était encore taboue il y a peu.
Les figures de proue de ce mouvement de contestation ont été arrêtées et les autorités thaïlandaises ont décrété il y a près de deux semaines un « état d’urgence renforcé » avant de le lever quelques jours plus tard, alors que des milliers de protestataires enfreignaient l’interdiction de rassemblement en poursuivant leurs marches.