Pas moins de treize personnes, huit civils et cinq soldats, ont été tuées ce week-end, dans deux attaques attribuées aux djihadistes de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, ont annoncé dimanche des sources concordantes.
Neuf personnes sont parties samedi à bord d’une camionnette de fortune ramasser du bois à une dizaine de kilomètres de Maiduguri, capitale de l’Etat du Borno, non loin du village de Kayamlya.
Ces personnes étaient prévenues de la présence des djihadistes dans la zone où elles se rendaient mais ont ignoré l’avertissement parce qu’elles recherchaient désespérément un moyen de nourrir leur famille et la collecte du bois de chauffe était leur seule option.
D’après un membre d’une milice luttant contre Boko Haram, des hommes armés ont arrêté le véhicule et rassemblé les hommes avant d’en massacrer huit et de brûler leurs corps. Une seule a réussi à s’échapper.
Parallèlement à cette attaque, des soldats sont tombés vendredi dans une embuscade tendue par un groupe d’hommes soupçonnés d’être des combattants de Boko Haram dans le village de Mafa. D’après un officier s’exprimant sous couvert de l’anonymat, cinq soldats ont été tués et deux autres blessés.
La semaine passée a été meurtrière en dépit des nombreux revers militaires subis récemment par le groupe terroriste nigérian Boko Haram. Jeudi, dans la même zone près de Dikwa, une embuscade tendue à l’armée a fait quatre morts, cinq blessés et quatre portés disparus.
En huit ans, l’insurrection islamiste, qui cherche à établir la charia au Nigeria, a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés, détruisant au passage les moyens de subsistance de la plupart des habitants du nord-est du pays.