Téhéran rejette les discussions bilatérales avec Washington

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Selon le site officiel du gouvernement iranien, le président Hassan Rohani, qui s’exprimait ce mardi au Parlement, a exclu l’idée de « discussions bilatérales » avec les Etats-Unis, et il a menacé de réduire encore plus les engagements de l’Iran en matière nucléaire si les négociations avec l’Europe n’aboutissent pas.

Sur l’hypothèse de discussions bilatérales avec les Etats-Unis, Hassan Rohani tenait à dissiper un malentendu après les déclarations fin août, à l’issue du Sommet du G7 de Biarritz, du président français Emmanuel Macron. Celui-ci avait alors dit avoir créé « les conditions d’une rencontre, et donc d’un accord », entre les présidents américain Donald Trump et iranien Hassan Rohani sur la crise du nucléaire iranien.

Le président iranien affirme que son pays est opposé « par principe » à des négociations bilatérales avec les Etats-Unis. Selon lui, en l’état actuel des choses, des discussions avec Washington ne pourraient avoir lieu que dans le cadre du format « 5 + 1 ». Ce format correspond aux 5 pays membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne, qui avaient négocié l’accord.

Mais de telles discussions ne pourraient avoir lieu qu’à condition que les Etats-Unis lèvent les sanctions qu’ils ont réimposés contre Téhéran après être sortis unilatéralement en mai 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.

Hassan Rohani a également déclaré que la République islamique pourrait réduire encore davantage ses engagements en matière nucléaire « dans les prochains jours » si « d’ici à jeudi », les négociations sur le sujet avec les Européens « n’aboutissent à aucun résultat ». L’Iran a déjà augmenté ses stocks d’uranium enrichi au-delà de la limite fixée par l’accord de Vienne et porté ses activités d’enrichissement à un niveau prohibé par ce texte, soit plus de 3.67%.

Le retrait américain en mai 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien et le rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l’Iran, privant ce pays des bénéfices économiques qu’il escomptait du pacte, a tendu les relations entre Washington et Téhéran et sérieusement compromis l’accord sur le nucléaire iranien.

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