La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, 63 ans, a profité de son investiture ce mercredi pour un second mandat, pour réitérer son offre de dialogue avec Pékin, tout en soulignant que la Chine doit se résoudre à vivre pacifiquement aux côtés de Taïwan qui n’a acceptera jamais une domination chinoise.
Tsai Ing-wen rejette l’idée pour Taïwan du modèle «Un pays, deux systèmes» défendu par le pouvoir central à Pékin, comme celui en vigueur à Hong Kong, en vertu duquel l’île conserverait ses libertés tout en se soumettant à Pékin.
Tsai Ing-wen a été réélue en janvier 2020 avec 8,2 millions de voix, un score sans précédent depuis la première présidentielle en 1996, à l’issue d’un scrutin centré sur les tensions avec la Chine et la contestation de la souveraineté de celle-ci à Hong Kong.
La présidente de Taïwan est la bête noire de la Chine continentale car elle considère que son île est un Etat souverain de facto, et qu’elle rejette fermement la vision chinoise d’une « Chine unique ».
Depuis son élection en 2016, la Chine a exclu toute offre de négociation avec Taïwan et intensifié les pressions économiques, militaires et diplomatiques contre une île qu’elle voit toujours comme une province rebelle appelée à revenir dans le giron de la mère patrie.
Pékin qui n’exclut pas de recourir à la force si Taïwan proclame formellement son indépendance, a multiplié les exercices militaires près de l’île depuis la réélection de Tsai.