Un responsable local a indiqué qu’un dépôt où étaient emmagasinés des aides alimentaires à Douma, la plus grande ville de la Ghouta orientale, une zone rebelle assiégée à l’est de Damas, a été lourdement bombardé hier mercredi, faisant deux morts civils, rapporte l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH).
Un correspondant de l’AFP à Douma dit avoir entendu de violents bombardements aériens et des tirs de roquettes tout au long de la journée de mercredi.
L’intensité de ces frappes a poussé les écoles à rester fermées. Deux roquettes ont touché le dépôt des denrées alimentaires alors qu’un tiers de l’aide s’y trouvait encore. Ces frappes sont intervenues trois jours seulement après l’entrée de l’aide dans cette zone en proie à une grave crise humanitaire.
Dimanche dernier, pour la première fois en près de trois mois, de la nourriture et des médicaments pour 21.500 personnes dans le besoin étaient entrés à Douma selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Le convoi humanitaire était constitué de 24 camions affrétés en coopération avec les Nations unies. Les organisations humanitaires avaient ainsi distribué les deux tiers de ces aides mais, selon le chef adjoint de la municipalité, elles ont dû stopper les opérations en raison de la reprise de violents combats dans la région.
La Ghouta est l’une des quatre zones de «désescalade» instaurées par les parrains internationaux des belligérants en Syrie pour mettre fin aux combats. Ce statut ne l’a pas empêché d’être ces derniers jours, le théâtre d’une recrudescence des bombardements du régime.
Quelque 400.000 habitants de cette région souffrent de graves pénuries alimentaires et de médicaments en raison du siège imposé à la zone depuis 2013, par les forces du régime de Bachar al-Assad.