Amina Omar, coprésidente du Conseil démocratique syrien, vitrine politique des FDS (Forces Démocratiques Syriennes), a annoncé que les forces kurdes du nord de la Syrie ont libéré hier jeudi plus de 600 prisonniers syriens détenus pour leurs liens avec le groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Lors d’une conférence de presse à Qamichli, dans le nord-est de la Syrie, la responsable de l’administration autonome kurde a indiqué que « tous ceux qui ont été libérés sont des Syriens » ayant collaboré avec l’Etat islamique, mais « n’ayant pas commis d’actes criminels ».
La libération des prisonniers a été obtenue par l’intermédiaire « et à la demande des chefs des tribus arabes » qui constituent la majorité de la population dans plusieurs zones contrôlées par les Kurdes, en particulier dans l’est de la Syrie.
Cette libération s’inscrit dans le cadre d’une première amnistie générale décrétée il y a quelques jours par les autorités kurdes du nord-est syrien, et en vertu de laquelle 631 prisonniers condamnés pour terrorisme et ayant purgé la moitié de leur peine seraient libérés jeudi.
Des dizaines de milliers de détenus soupçonnés d’appartenir à l’Etat islamique, dont des centaines d’étrangers de diverses nationalités, se trouvent dans les prisons des Forces démocratiques syriennes (FDS), liées à l’administration autonome kurde dans cette région de Syrie.
Depuis la chute du « califat » autoproclamé de l’Etat islamique en mars 2019, à l’issue d’une ultime offensive menée par les forces kurdes, soutenues par une coalition dirigée par Washington, les autorités kurdes appellent les pays concernés à rapatrier les djihadistes qu’elles détiennent ou de créer un tribunal international pour les juger. Mais la plupart des pays, notamment européens, rechignent à rapatrier leurs citoyens.