Des sources européennes ont rapporté que l’Union européenne va sanctionner ce jeudi six personnes jugées responsables de l’empoisonnement en Russie de l’opposant Alexeï Navalny et une entité impliquée dans la production de l’agent neurotoxique utilisé.
Selon ces sources, une procédure écrite a été lancée pour permettre aux gouvernements des 27 de confirmer leur accord. En effet, dès lundi, à l’issue de la réunion organisée au Luxembourg, les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne s’étaient entendus sur le principe des sanctions et il ne restait plus qu’à les finaliser « sur la base des propositions faites par la France et l’Allemagne et des preuves réunies ».
L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé qu’Alexeï Navalny a bien été empoisonné par un agent neurotoxique du groupe Novitchok, une substance conçue par des spécialistes soviétiques à des fins militaires. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a immédiatement informé mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov de la décision de l’Union européenne lors d’un entretien téléphonique.
Les sanctions entreront en vigueur avec la publication de la liste ce jeudi au Journal officiel de l’Union européenne. Quelques-unes de ces sanctions européennes consistent en une interdiction de visa, le gel des avoirs dans l’Union européenne, ainsi que l’interdiction de bénéficier de financements européens. Les sept nouveaux noms s’ajoutent aux huit autres noms, dont 4 Russes et un centre de recherches en Syrie, de la liste créée en 2018 pour sanctionner l’utilisation d’armes chimiques en Syrie.
