A l’occasion du référendum organisé dimanche en Suisse, 50,3 % des votants se sont prononcés contre l’immigration de masse, quelle qu’en soit l’origine. Les rapports entre la Confédération helvétique et l’Union Européenne (UE) en prendront certainement un coup, les deux parties étant liées par un accord de libre-circulation.
Plus précisément, 1,46 million de personnes ont dit oui à une immigration plus contrôlée. En face, 1,44 million de Suisses s’y sont opposés. Au final, le premier groupe l’a emporté de 19 526 voix seulement.
Ainsi, ce référendum sonne-t-il le glas de l’accord de libre-circulation entre la Suisse et l’UE. Celui-ci avait entraîné l’afflux massif de nombreux Européens vers cet Etat. C’est une des raisons pour laquelle l’UDC, le parti de droite, avait entrepris de soumettre cette question à l’avis des autochtones. Avec la victoire des partisans de la limitation de l’immigration, la Suisse pourrait, très prochainement, remettre en place son système de quotas et de contingents.
A vrai dire, il semble trop tôt pour connaître les conséquences exactes de l’adoption de ce texte. Il revient au gouvernement de proposer un projet de loi conforme aux vœux de la majorité. En tout cas, le document exige l’instauration des contingents annuels pour les travailleurs, les frontaliers et les demandeurs d’asile. Et au texte de préciser que ces quotas doivent être arrêtés suivant les « intérêts économiques globaux de la Suisse et dans le respect de la préférence nationale ».
Toutefois, la limitation de l’immigration ne sied pas à tous les secteurs d’activités suisses. A titre d’illustration, l’hôtellerie embauche bon nombre de personnels issus de l’immigration. Les nouvelles dispositions entraîneront certainement des difficultés de recrutement pour les établissements et, par ricochet, de frais administratifs supplémentaires.