Standard & Poor’s (S&P) a décidé de ne pas rétrograder le Portugal,du fait de l’incertitude qui plane sur sa prochaine sortie de son plan d’aide en mai 2014.
Pour l’heure, S&P maintient le BB portugais. Cela traduit, entre autres, des risques de non-remboursement pour les investisseurs. Il faut dire que Lisbonne a frôlé de près la dégradation. En effet, la note portugaise, abaissée en juillet dernier, est assortie d’une perspective négative, ce qui pourrait justifier un nouveau recul.
Toutefois, l’agence de notation financière a fait ce choix dans la perspective de l’éventuel affranchissement du Portugal en mai. A ce propos, S&P a été on ne peut plus clair, décelant « des incertitudes » et « des risques » d’instabilité sociale et politique. Et d’indiquer dans son communiqué, que « nous pourrons réduire la note du Portugal si la viabilité de la dette se dégrade en raison d’une croissance économique inférieure aux prévisions ou en cas de dérapage de l’équilibre budgétaire ».
En outre, S&P a mentionné que le pays européen n’est plus sous surveillance négative contrairement à septembre dernier. Cette situation s’expliquait par les incertitudes liées au retour à l’équilibre des comptes publics.
A présent, l’agence américaine prévoit un avenir plutôt prometteur pour le Portugal. Elle s’attend à ce que cet Etat parvienne à réduire son déficit public à 5,5 % du PIB en 2013 conformément à ses engagements pris auprès de l’Union Européenne (UE) et du Fonds Monétaire International (FMI). Une tendance qui, selon S&P, devrait se poursuivre cette année avec le même indicateur avoisinant les 4 %. Ces prévisions ont vraisemblablement satisfait le Premier ministre portugais, Pedro Passos Coelho, qui entrevoit « la confiance de Standard&Poor’s) dans ce qui a été accompli par le Portugal », a-t-il déclaré vendredi.