Avec l’aide militaire aux rebelles syriens, la lutte contre l’évasion fiscale sera l’un des points clés du sommet du G8 qui doit se tenir aujourd’hui et demain en Ulster au Royaume-Uni. Sur ce point, Londres a tenu à envoyer un signal fort à ses partenaires en concluant samedi dernier un accord avec ses territoires d’outre-mer et autres dépendances britanniques.
Selon l’ONG Christian Aid, les paradis fiscaux reçoivent chaque année de considérables sommes d’argent provenant d’une grande partie des investissements dans les pays en voie de développement. Cela priverait ces derniers d’environ 160 milliards de dollars par an d’impôts non acquittés. L’accord de samedi de Londres implique les Bermudes, les Iles Vierges britanniques, les Iles Caïman, Anguilla, Montserrat, les iles Turks et Caïcos, l’Ile de Man, de Jersey et Guernesey, tous considérés à divers degrés comme des paradis fiscaux. Les actions prévues comprennent des échanges d’informations entre les différentes administrations fiscales et privilégient la transparence au détriment du secret bancaire. En se mettant ainsi en première ligne, Londres veut montrer l’exemple à suivre aux autres pays du G8.
L’accord de Londres a été salué par plusieurs ONG qui estiment que c’est un accord gagnant-gagnant qui devrait profiter aux pays riches comme aux pays pauvres. Ce qui devrait également satisfaire les aspirations des milliers de manifestants anticapitalistes attendus en marge du sommet et répondant à l’appel de syndicats et d’organisations de lutte contre la faim dans le monde. Sur le plan économique, ce Sommet du G8 devrait également être marqué par le lancement formel des négociations entre l’Union européenne et les Etats-Unis pour la conclusion de ce qui devrait être le plus grand accord commercial du monde. Le principal obstacle à ces négociations a été levé après que les 27 se soient entendus vendredi soir pour exclure le secteur audiovisuel du mandat des négociations.