La Maison Blanche a consenti hier jeudi un effort supplémentaire dans l’aide aux réfugiés syriens en annonçant que les Etats-Unis accueilleraient entre 8 000 et 10 000 réfugiés syriens lors de la prochaine année fiscale qui débutera le 1er octobre.
Le chiffre annoncé par la Maison Blanche est une nette augmentation par rapport aux 1 800 de l’année fiscale 2014-2015 qui s’achève à la fin de ce mois. Selon le département d’Etat, plus de 16 000 dossiers présentés par des Syriens ont été soumis aux Etats-Unis par le HCR depuis le début de l’année.
Les Etats-Unis sont un pays traditionnel d’accueil puisqu’ils acceptent chaque année, depuis plus de dix ans, entre 70 000 et 80 000 réfugiés, toutes régions du monde confondues. Près de la moitié d’entre eux proviennent d’Afrique du Nord, du Proche-Orient ou de la partie occidentale de l’Asie, avec un fort contingent irakien passé de 12 000 en 2012 à près de 20 000 deux ans plus tard. Mais le cas de la Syrie est quelque peu différent.
Jusqu’à présent, les Etats-Unis se retranchaient derrière l’aide massive qu’ils apportaient aux pays limitrophes de la Syrie qui accueillent la plus grande partie des Syriens qui fuient la guerre dans leur pays. Le département d’Etat a fait valoir que 4 milliards de dollars avaient été versés aux premiers pays d’accueil, à savoir le Liban, la Turquie et la Jordanie, ce qui fait des Etats-Unis le premier contributeur pour les camps des réfugiés.
Mais les autorités ne cachent pas que la lourdeur des procédures de sécurité appliquées pour ce pays limite considérablement le nombre de cas instruits. Cette lourdeur s’explique par le fait que beaucoup, aux Etats-Unis, craignent que des djihadistes ultra-radicaux ne parviennent à profiter de l’accueil des réfugiés pour s’infiltrer sur le territoire américain.