L’ancien chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi est à la fin du parcours de sa carrière politique, après avoir occupé pendant près de 20 ans, le devant de la scène en Italie.
Condamné définitivement à quatre ans de prison en août, dont trois amnistiés, pour fraude fiscale, Il Cavaliere devrait être déchu ce mercredi de son titre de sénateur, aux termes d’une loi adoptée en 2012 et qui prévoit l’inéligibilité pendant six ans, de tout élu condamné à une peine de plus de deux ans.
A la veille de ce vote, Berlusconi a annoncé le passage de son parti, Forza Italia (FI) à l’opposition pour mettre en difficulté le gouvernement qui s’apprêtait à soumettre son projet de budget 2014 à un vote de confiance au Sénat. Ce vote s’est soldé par 171 voix pour et 135 contre, malgré le départ de Forza Italia des rangs de la majorité.
Pour rappel, l’ancienne formation de Sivlio Berlusconi « Le Peuple de la liberté » (PDL) s’est scindé, le 16 novembre dernier, en deux formations distinctes, Forza Italia, nom de l’ancien parti du Cavaliere, regroupant les « faucons », et le Nouveau centre droit (NCD – majorité) comprenant les modérés menés par Angelino Alfano, vice-Premier ministre.
Les procédures de vote au Sénat sur la destitution de Berlusconi devraient démarrer vers 18H00 GMT.
Les opposants les plus farouches du Cavaliere s’apprêtent déjà à fêter son humiliante expulsion du Sénat, lui qui a marqué l’histoire récente de l’Italie.
Après une longue carrière politique marquée par de nombreux déboires et d’interminables ennuis avec la justice, Berlusconi, 77 ans, première fortune du pays, gardera quand même une partie de sa notoriété. Son influence réside dans la fortune colossale qu’il a pu cumuler, dont notamment sa holding Fininvest qui coiffe trois chaînes de télévision, des journaux, les éditions Mondadori, mais aussi un des meilleurs clubs de football italien, le Milan AC, champion d’Italie en 2011.