Les Néerlandais se sont massivement opposés mercredi, à un accord d’association entre l’Union Européenne (UE) et l’Ukraine, une position qui n’est pas de nature à favoriser l’unité européenne.
Plus de 60 % des votants ont dit non à cet accord qui avait pour objectif de renforcer le dialogue et les échanges politiques et commerciaux entre Bruxelles et Kiev.
A noter néanmoins le faible taux de participation à ce référendum qui a atteint, à peine 32 %, juste le seuil qu’il fallait pour qu’il soit validé. Quoi qu’il en soit, ce résultat est un véritable casse-tête pour les autorités néerlandaises quant à la suite à donner à cet accord.
De leur côté, les eurosceptiques se sont réjouis des résultats de ce vote, qu’ils n’hésitent pas à qualifier de «victoire éclatante». De l’avis de l’élu populiste néerlandais d’extrême-droite, Geert Wilders, «il s’agit d’une nouvelle motion de défiance du peuple contre les élites de Bruxelles et de La Haye».
A l’heure actuelle, l’UE est déjà confrontée à d’importantes divisions internes sur la gestion de la crise migratoire, qui est la plus importante sur le Vieux Continent depuis la Seconde guerre mondiale. L’Union européenne supporte déjà mal, les difficultés financières dont pâtissent plusieurs de ses Etats membres, à l’instar de la Grèce.
En tout cas, le résultat du référendum aux Pays-Bas, constitue aussi un coup dur pour les Britanniques étant donné qu’il intervient quelques mois avant le référendum devant conduire éventuellement à un «Brexit».
Le Premier ministre britannique, David Cameron a d’ailleurs, souhaité que la consultation néerlandaise n’aura pas d’impact sur le vote dans son pays, prévu en juin, étant donné qu’il s’agit «d’une question très différente» à son avis.