Un responsable du ministère malien de la Défense a affirmé que des soldats maliens tenus en otages par les djihadistes au nord-est du Mali, font bien partie des tués par un raid de la force française Barkhane mené en octobre dernier, une information qui a été confirmée par un proche des militaires tués.
L’opération de la force Barkhane en question avait été menée dans la nuit du 23 au 24 octobre près d’Abeïbara, dans le nord-est du pays et s’était soldée par la mort de 15 djihadistes d’après le bilan annoncé deux jours après l’opération par l’état-major des armées français.
L’un des tués s’était avéré être un lieutenant d’Iyad Ag Ghali, spécialisé dans le recrutement et la formation de terroristes d’Ansar Dine. Mais parmi les tués ont également été identifiés une dizaine de soldats maliens portés disparus à la suite d’attaques menées entre juillet 2016 et mars 2017.
Ils étaient détenus par le « Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans », une organisation djihadiste née de la fusion de plusieurs groupes du Sahel et dirigée par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly.
Les autorités maliennes ont fait cette annonce dans un communiqué publié hier, daté pourtant du 31 octobre dernier. Le ministère malien de la Défense assure qu’à cette date, le ministre malien de la Défense Tiéna Coulibaly a reçu l’ambassadrice française et le commandant de Barkhane au Mali à la suite d’une opération « au cours de laquelle des militaires maliens, détenus par des terroristes, ont trouvé la mort ».
L’état-major des armées français affirme pour sa part qu’à « aucun moment » la présence de militaires maliens n’avait été établie sur le site visé qui était « sans erreur possible » un « camp d’entraînement terroriste » relevant du groupe Ansar Dine, affilié à AQMI, Al-Qaïda au Maghreb Islamique.