Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré lundi, espérer une décision rapide de Londres en faveur de la construction de réacteurs nucléaires de type EPR à Hinkley Point.
La réaction du gouvernement chinois à la décision du gouvernement britannique de suspendre le projet aurait pu être plus virulente, selon certaines sources, s’il était assuré que serait justement l’implication chinoise dans ce projet qui serait à l’origine de la suspension.
L’accord qui devait lancer la construction de ce chantier, confié au groupe français EDF avec une participation de China General Nuclear (CGN) représentant un tiers de l’opération dont le coût total est estimé à 21.3 milliards d’euros, devait initialement être signé vendredi dernier. Mais selon une source au sein du gouvernement britannique, la Première ministre, Theresa May serait personnellement intervenue pour repousser la conclusion de cet accord.
Un ancien membre du gouvernement britannique a expliqué les réticences de Theresa May principalement par la crainte que la présence d’un investisseur chinois dans le montage, ne porte atteinte à la sécurité du pays. Le gouvernement britannique doit réexaminer le dossier en détail et faire connaître sa décision finale à l’automne prochain.
Mais en Chine, la méfiance de la Grande-Bretagne suscite un mécontentement dans les hautes sphères du pouvoir. L’agence officielle Chine nouvelle, souvent chargée de communiquer les réactions des autorités de Pékin, a vivement réagi, déclarant que la Chine «ne peut pas tolérer» les accusations selon lesquelles l’investissement chinois dans une centrale nucléaire au Royaume-Uni pourrait menacer la sécurité de ce pays. Il n’est pas exclu que cette situation ne se répercute sur les futurs investissements chinois en Grande-Bretagne.