Royaume-Uni : Ouverture d’une enquête préliminaire contre l’épouse du président syrien Bachar al-Assad

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La Metropolitan Police (Met) britannique a ouvert une enquête préliminaire sur Asma Al-Assad, l’épouse du président syrien Bachar al-Assad, soupçonnée d’incitation et d’encouragement à commettre des actes de terrorismes, suite à une plainte déposée en juillet dernier, par le cabinet d’avocats «Guernica 37 International Justice Chambers».  

Le cabinet d’avocats accuse également le gouvernement syrien d’une « approche systématique de la torture et du meurtre de civils », de l’utilisation « d’armes chimiques et interdites, et de l’utilisation d’une campagne de propagande pour encourager et inciter aux crimes commis contre la population civile». 

En ce qui concerne Asma al-Assad, Guernica 37 a déclaré qu’elle était «l’une des personnes influentes qui est présumée avoir encouragé ou incité à des actes de terrorisme» en Syrie. 

L’Unité des crimes de guerre du Commandement antiterroriste du Met évalue actuellement les détails de la saisine afin de déterminer s’il existe des motifs suffisants pour justifier une enquête plus approfondie. 

Les avocats affirment qu’Asmaa al-Assad pourrait perdre sa citoyenneté britannique et faire l’objet de poursuites judiciaires, en attendant les résultats d’un « exercice préliminaire de délimitation du champ d’application ». 

Asmaa al-Assad, qui possède la double nationalité britannique et syrienne, est née et a grandi à Londres et a travaillé dans le secteur de la banque d’investissement avant d’épouser Bachar al-Assad peu avant son accession à la présidence. Elle a soutenu son mari depuis que les manifestations du Printemps arabe contre le régime oppressif de la famille ont éclaté au début du conflit à la mi-mars 2011. 

En une décennie, la guerre en Syrie a fait au moins 388.652 morts selon le dernier bilan présenté hier dimanche par l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), parmi lesquels 117.388 civils, dont plus de 22.000 enfants, et contraint plus de la moitié de la population d’avant-guerre, soit plus de 6.5 millions de personnes, à fuir.