Royaume-Uni : l’inflation poursuit sa tendance à la hausse

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L’Office national des statistiques (ONS) a annoncé hier mercredi que l’inflation a encore gonflé au Royaume-Uni à 9.1% en mai sur douze mois, restant ainsi à des niveaux records en quarante ans pour le pays. Cette situation continue de peser sur le budget des ménages et l’économie britannique, alimentant la grogne des syndicats désireux de voir les salaires suivre la même trajectoire. 

Les hausses de prix sont généralisées, mais selon l’ONS, c’est surtout l’alimentation et l’essence qui ont grimpé en mai. Fin avril, le taux d’inflation avait bondi de 7% à 9%. Et la Banque d’Angleterre prévoit que la hausse des prix pourrait dépasser 11% d’ici la fin de l’année, alimentant la crise du coût de la vie qui touche de plein fouet les ménages les plus modestes. Une étude publiée mercredi par le centre de réflexion Resolution Foundation révèle que le Brexit pèsera à long terme sur le pouvoir d’achat des Britanniques.

Et c’est notamment pour obtenir des hausses salariales en phase avec l’inflation que les cheminots des compagnies ferroviaires en entamé mardi le plus gros mouvement de grève en trente ans dans le secteur au Royaume-Uni. Le syndicat des transports RMT a annoncé une autre journée de mobilisation ce jeudi, et éventuellement une autre samedi, après que les négociations d’hier mercredi n’aient pas eu le résultat escompté.  

Mais le mécontentement couve dans de nombreux secteurs d’activité et la grève des cheminots pourrait s’étendre à l’enseignement, la santé ou encore la poste, alors que l’exécutif assure que des hausses trop marquées des salaires risquent paradoxalement de créer un cercle vicieux qui ferait s’emballer l’inflation. 

Fin mai, le ministre britannique des Finances Rishi Sunak avait porté à 37 milliards de livres au total les aides annoncées cette année par le gouvernement pour aider les familles face à la hausse du coût de la vie. Et la semaine dernière, la Banque d’Angleterre (BoE) a annoncé une cinquième hausse consécutive de son taux directeur, le portant à 1.25%, nouveau record depuis 2009, pour tenter de calmer des hausses de prix qui commencent à peser sur l’économie.