Royaume-Uni: la procédure de sortie de l’UE sera lancée avant fin mars 2017

theresaLa Première ministre britannique Theresa May a annoncé dimanche que son gouvernement allait déclencher la procédure de divorce avec l’Union européenne d’ici la fin mars 2017, mais sans avancer de plan précis, ni apporter de véritables réponses aux questions que se posent les britanniques sur le déroulement de la sortie de l’Union.

Theresa May s’exprimait à l’occasion de l’ouverture du congrès des conservateurs dimanche à Birmingham. Le Royaume-Uni doit actionner avant la fin mars 2017 l’article 50 du traité européen de Lisbonne, qui lancera la procédure de divorce. Ce calendrier, puisque la négociation est enserrée dans un délai de deux ans, devrait permettre la séparation avant les élections européennes prévues au printemps 2019.

Theresa May a également annoncé une « grande loi d’abrogation » du texte de 1972 qui incorporait systématiquement les textes européens dans la législation nationale. Mais cette loi, qui sera débattue par les députés dès le printemps prochain, n’entrera éventuellement en vigueur qu’après la sortie formelle de l’Union européenne, autrement dit pas avant 2019.

Mais le discours de Theresa May est loin d’avoir convaincu et le gouvernement britannique ne semble pas encore avoir tranché entre le contrôle de l’immigration européenne et le maintien de l’accès au marché unique, deux promesses contradictoires qui avaient été faites pendant la campagne du référendum.

Les avis sont toujours partagés entre ceux qui ont fait campagne pour rester dans l’Union européenne comme le ministre des Finances Philip Hammond qui plaident pour conserver le maximum des avantages de l’Union européenne et les militants du Brexit comme Boris Johnson, qui sont aujourd’hui partisans d’une rupture nette.

Theresa May, qui avait mollement soutenu le camp anti-Brexit, souhaitait rompre avec l’impression d’indécision et de surplace qui prévaut depuis son accession surprise à Downing Street à la fin juin. Mais elle peine toujours à rassurer, d’autant que, pour beaucoup d’analystes, les autorités britanniques sous-estiment incontestablement l’ampleur des négociations avec l’Union européenne, Bruxelles ayant dès le départ menacé Londres qu’il n’y aurait pas d’accès au marché unique européen sans une libre-circulation des personnes.

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