Révélations inédites sur l’implication des services algériens dans l’assassinat des 7 Moines de Tibéhirine

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Le magazine français «Le Figaro» citant les derniers résultats de l’enquête encore en cours, soutient que les sept Moines français de Tibéhirine auraient été assassinés il y a 25 ans, par les services de renseignement algériens et non pas par les djihadistes du Groupe Islamiste Armé (GIA) comme l’avançait la version officielle d’Alger.

D’après Le Figaro, l’ex-agent de l’ex-Direction du renseignement de la sécurité (DRS, dissoute en 2015), Karim Moulai a livré le 22 mai 2012, devant deux inspecteurs de la police écossaise, venus l’entendre comme témoin dans le cadre d’une commission rogatoire internationale, «un récit explosif et détaillé, consigné dans un procès-verbal.

Le 9 avril dernier, Le Figaro a dévoilé le récit détaillé du témoignage de cet ancien agent secret algérien qui impute le massacre des 7 religieux français aux services secrets algériens. Le dénommé Karim Moulai qui dit avoir travaillé entre 1987 et 2001 dans les services de la logistique de la DRS.

Le journal précise que la thèse d’une manipulation de ce crime par les services algériens, est plus étayée par des rapports d’expertise et de nouveaux témoignages, dont ceux de l’ex-agent algérien et des membres repentis du GIA.

«Bien que la version officielle désigne le Groupe islamique armé (GIA), la thèse d’une manipulation des autorités algériennes s’est trouvée confortée par les conclusions d’autopsies effectuées sur les têtes des religieux ainsi que par de troublantes incohérences de calendrier», rapporte Le Figaro.

D’après la même source, l’agent Karim Moulai se sentait de plus en plus menacé après avoir assisté à l’assassinat d’un directeur d’université en 1994 par les agents de la DRS, et après avoir «confessé en 2010, l’implication des services algériens dans l’attentat de l’hôtel Atlas Asni de Marrakech en 1994 et surtout depuis qu’il a «accusé l’ex-DRS d’être impliquée dans la mort des moines», il s’était enfui vers la Grande-Bretagne, où il a demandé l’asile politique en janvier 2001.

Pour rappel, les 7 religieux français de Tibéhirine avaient été enlevés dans leur monastère dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, avant d’être assassinés, alors que le pays était en proie à une guerre civile. Affaire à suivre !