Le candidat présidentiel soutenu par le PCP, António Filipe, a vivement critiqué les déclarations de la ministre du Travail, Maria do Rosário Palma Ramalho, les qualifiant d’« insultantes » pour les mères et révélatrices d’une vision « hostile » du travail.
Dans une interview à la TSF et au Jornal de Notícias, la ministre avait dénoncé des « abus » de certaines mères utilisant leur droit à la dispense pour allaitement, jugeant « difficile à comprendre » que ce droit s’étende à des enfants de plus de deux ans.
Pour António Filipe, ces propos sont « très préoccupants » car ils reflètent, selon lui, « ce que le Gouvernement pense vraiment du monde du travail ». Il estime que le projet de réforme du Code du Travail, en cours de discussion avec les partenaires sociaux, représente une « véritable déclaration de guerre à ceux qui travaillent ».
Le candidat du PCP accuse la ministre de « généraliser à partir de cas isolés » et affirme que, s’il existe des abus, c’est à l’Autorité pour les conditions de travail (ACT) d’enquêter, et non à la ministre de faire des accusations infondées.
Il critique en outre le projet gouvernemental pour sa remise en cause des droits liés à la maternité et à la paternité. Il a réaffirmé que, s’il est élu président, il usera de son droit de veto et saisira le Tribunal constitutionnel si ces modifications sont adoptées.
Selon le Gouvernement, la réforme envisagée concerne plus de 100 articles du Code du Travail.