Les pays du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Tchad, Burkina Faso et Niger), vont profiter de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’est ouvert lundi à New York, pour tenter d’obtenir les soutiens pour leur initiative de lutte contre le terrorisme dans le Sahel.
Dès le premier jour, les présidents de ces cinq pays ont eu une séance de travail en marge de l’Assemblée générale avec le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, le président français Emmanuel Macron, le président en exercice de l’Union africaine Alpha Condé, le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat, et des représentants de l’Union européenne.
Parallèlement, des représentants des ministères de la Défense des pays du G5 Sahel et de l’Union européenne se réunissent, ce mardi en Allemagne, pour identifier les besoins matériels de la force militaire à mettre en place.
Pour les pays du G5 Sahel, l’urgence se situe au niveau financier. Il leur manque encore plus de 515 millions de dollars pour rendre opérationnelle leur force conjointe de lutte contre le terrorisme. La délégation française à l’ONU est déterminée à sensibiliser ses alliés sur la pertinence de cette initiative africaine de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.
Parmi ces alliés indécis, les Etats-Unis sont particulièrement réticents à un nouvel engagement financier alors qu’ils disent vouloir rompre avec toute dépense inutile et sans résultat. La Grande-Bretagne également a adopté une position mitigée à soutenir cette initiative africaine du G5 Sahel.
La conférence des donateurs se tiendra en décembre à Bruxelles, mais les premières opérations de cette force conjointe doivent débuter en octobre alors que seulement le quart du budget est mobilisé. Sur le terrain, la situation sécuritaire reste très instable, notamment au Mali et plus récemment dans le nord du Burkina Faso où les attaques des groupes djihadistes se sont multipliées.