Le soutien prudent de Vladimir Poutine au président de la Biélorussie

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Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko a indiqué, après un entretien samedi avec son homologue russe, Vladimir Poutine, avoir obtenu le soutien de la Russie pour assurer la sécurité de la Biélorussie confrontée à une vague de contestation contre les résultats contestés de l’élection présidentielle. 

Pour les observateurs, il s’agit néanmoins d’un soutien à demi-mot plutôt qu’un soutien sans faille du président russe, dont le pays fait plus preuve de  retenue sur la question biélorusse. 

Pour Alexandre Loukachenko, la contestation en Biélorussie vise à déstabiliser l’ensemble de la région. Dans un communiqué cité par les agences de presse russes, le Kremlin a fait savoir que les deux chefs d’Etat s’étaient montrés confiants dans le fait que les « problèmes » seraient bientôt résolus, sans toutefois mentionner de soutien sécuritaire russe à la Biélorussie. 

Les liens entre la Russie et la Biélorussie ont été mis à rude épreuve avant l’élection présidentielle après la décision de Moscou de réduire les subventions au gouvernement d’Alexandre Loukachenko et les dénonciations de ce dernier des ingérences russes en Biélorussie à des fins électorales. 

Pourtant, la Russie, qui considère la Biélorussie comme une zone tampon stratégique face à l’OTAN et l’Union européenne, craint de voir se reproduire chez son allié le même scénario qu’en Ukraine en 2014, quand la révolution de Kiev avait chassé le président pro-russe, Viktor Ianoukovitch. 

Mais malgré ce contexte, Vladimir Poutine ne peut y envoyer des troupes, qui seraient perçues comme des occupants, d’autant plus qu’Alexandre Loukachenko est rejeté partout dans son pays.

Hier dimanche, lors de l’un des plus grands rassemblements de l’opposition dans l’histoire de la Biélorussie, près de 100.000 Biélorusses sont descendus dans les rues de Minsk pour réclamer une nouvelle fois le départ d’Alexandre Loukachenko. 

Par ailleurs, Moscou redoute un effet domino et de voir une réussite de la contestation à Minsk, le plus proche pays avec la même mentalité post-soviétique, donner des idées aux opposants russes. 

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