Un consortium international dirigé par le groupe français Total a signé ce lundi, un « méga accord » gazier avec le gouvernement iranien, ouvrant ainsi, une nouvelle page pour les investissements internationaux dans le pays après la levée des sanctions internationales qui lui étaient imposées.
D’un coût de 4,8 milliards de dollars, ce projet est d’une dimension hors du commun, avec un volume exploité à terme représentant 1,8 milliard de pieds cubes de gaz par jour, soit 370.000 barils équivalent pétrole par jour.
Le consortium dirigé par Total a également en son sein la compagnie chinoise CNPCI (China national petroleum corporation). D’après l’accord signé, Total détiendra 50,1% des parts du consortium qui exploitera le champ gazier, le groupe CNPCI 30% et l’Iranien Petropars 19,9%.
La finalisation de cet accord aura été laborieuse, principalement en raison de la position hostile du président américain Donald Trump contre l’Iran. Depuis son élection, les Etats-Unis rendent difficile la normalisation des relations économiques de la République islamique avec le reste du monde, faisant planer l’ombre de sanctions qui rendent réticentes les grandes banques internationales à travailler avec Téhéran.
Ayant surmonté ces obstacles, Total est déterminé à profiter du potentiel de l’Iran qui dispose de la deuxième réserve mondiale de gaz, après la Russie, et de la quatrième réserve mondiale de pétrole, derrière le Venezuela, l’Arabie saoudite et le Canada.
Par l’accord de ce lundi, Total devient la première compagnie occidentale du secteur des hydrocarbures à revenir en Iran et la troisième grande entreprise française après les groupes automobiles PSA et Renault.