Nigeria : libération de plus de 180 enfants soupçonnés de liens avec Boko Haram

L’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, a annoncé dans un communiqué publié cette semaine que l’armée nigériane avait libéré 183 enfants soupçonnés de complicité avec Boko Haram.

L’Unicef, qui ne précise pas depuis combien de temps ils étaient détenus, a indiqué que les enfants en question étaient 8 filles et 175 garçons et qu’ils avaient été libérés à Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno, dans le nord-est du Nigeria, après avoir été lavés des soupçons qui pesaient sur leurs liens supposés avec les djihadistes. Ils doivent à présente recevoir des soins médicaux et un soutien psychologique avant de pouvoir retrouver leurs familles.

Les insurgés de Boko Haram ont recruté depuis 2009 des milliers d’enfants, utilisant les garçons comme combattants et les filles comme épouses ou bombes humaines dans les attentats. Beaucoup de ces enfants ont été enlevés à leurs foyers. L’Unicef a déclaré en avril que plus de   1 000 enfants avaient été enlevés par le groupe djihadiste depuis 2013. Les organisations de défense des droits de l’Homme considèrent ces enfants comme des victimes du conflit mais les services de sécurité du Nigeria sont loin de partager le même point de vue.

Dans son rapport annuel de cette année, Amnesty International affirme que l’armée nigériane « a arrêté arbitrairement et détenu au secret des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants dans de rudes conditions ». L’ONG soutient que près de 5 000 personnes étaient détenues dans la caserne militaire de Giwa, à Maiduguri, « dans des conditions de surpopulation extrême » où « la maladie, la déshydratation et la famine sévissaient », et que des centaines d’entre elles en sont décédées.

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