La présidence du Nigeria a annoncé samedi dernier, la libération par le groupe djihadiste Boko Haram de 13 otages, une libération qui avait été négociée par les autorités d’Abuja.
Dans communiqué, un porte-parole de la présidence précise que la libération de ces otages a été rendue possible suite à une série de négociations dirigées par le président Muhammadu Buhari et a été facilitée par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Le CICR a réagi à cette annonce par un autre communiqué dans lequel il explique avoir agi comme un intermédiaire neutre dans la libération des otages et n’avoir participé à aucune des négociations à l’issue desquelles l’opposition armée a remis les 13 personnes à ses représentants.
Les autorités nigérianes ont indiqué que les otages libérés étaient en route samedi vers Abuja avec l’assistance de l’armée et de l’aviation nigériane.
Parmi les otages libérés, trois étaient des maîtres de conférences à l’université de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria. Ils avaient été enlevés en juillet dernier alors qu’ils se trouvaient en mission de prospection pétrolière à Magumeri, dans le même Etat du Borno.
Au moins 69 personnes avaient été tuées au cours de cette embuscade qui avait été l’une des attaques les plus sanglantes de Boko Haram durant l’année dernière.
Les dix autres otages étaient des policières enlevées lors d’une opération contre un convoi en juin 2017 dans les environs de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno. La police avait initialement démenti cet enlèvement, mais le groupe Boko Haram a publié une vidéo plusieurs semaines plus tard, montrant des femmes en train de supplier d’être relâchées.
Depuis 2009, l’insurrection Boko Haram a fait au moins 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés. Le groupe djihadiste concentre ses activités dans l’Etat du Borno.
Bien que le président Muhammadu Buhari ait affirmé en décembre 2015 que Boko Haram était «techniquement battu» suite à l’offensive de l’armée nigériane, les attaques de Boko Haram contre les villages et ses attentats-suicides se sont, à nouveau, accélérés fin novembre.