Un double attentat suicide mené dans la nuit de samedi à dimanche dans le nord-est du Nigeria et attribué à des membres présumés du groupe islamiste nigérian Boko Haram a causé la mort d’au moins 20 personnes.
Les attaques ont notamment été rapportées dans un communiqué par la police qui a en plus fait état de 48 blessés. Elles ont été menées dans une ville située à environ 80 kilomètres de Maiduguri, la grande du nord-est du Nigeria, régulièrement frappée par Boko Haram, et ont visé des personnes qui venaient de célébrer la fête de l’Aid. Selon les témoignages recueillis, deux kamikazes ont tout d’abord activé leur charge explosive dans les quartiers de Shuwari et d’Abachari à Damboa, tuant six habitants. Après le double attentat suicide, des djihadistes présumés ont visé la foule qui s’était amassée sur le lieu des attaques avec des grenades, faisant davantage de victimes. Un précédent bilan recueilli auprès de membres de milice portait à 31 le nombre de personnes tuées au cours des attaques.
Les attaques n’ont pas été revendiquées mais tous les regards, des experts comme de la population locale, se tournent directement vers Boko Haram. Les dernières attaques de ce genre en date sont deux attentats-suicide qui avaient été perpétrées le 1er mai dernier, contre une mosquée et un marché dans la ville de Mubi, dans l’Etat voisin de l’Adamawa, et causé la mort d’au moins 86 personnes. L’insurrection meurtrière originaire du Nigeria, s’est étendue du nord-est de ce pays jusqu’au Niger, au Tchad et au Cameroun. Ainsi, en neuf ans, en plus des plus de 20 000 morts, l’insurrection a causé le déplacement d’environ 2.6 millions de déplacés au Nigeria, créant une grave crise humanitaire dans toute la région.