Dans son 25ème rapport mondial sur la situation des Droits de l’Homme dans plusieurs Etats du monde, publié jeudi dernier, l’ONG Human Rights Watch ne s’est seulement contenté d’élever les réalisations du Maroc, mais a passé au peigne fin les taches en matière de respect de ces droits.
En effet, les violences policières, les procès iniques, le harcèlement des journalistes, la lenteur des réformes et le travail des enfants constituent des plaies dans la mise en œuvre des dispositions qui se rapportent aux Droits humains.
En matière de liberté d’expression, l’Association internationale montre que si les médias continuent d’enquêter et de critiquer les membres et les politiques du gouvernement, ils demeurent toutefois confrontés à des poursuites et au harcèlement dès qu’ils franchissent certaines lignes.
Pour ce qui est du travail des enfants, l’exploitation de jeunes filles issues des zones rurales par des employeurs vivant dans les grandes agglomérations constitue une véritable entrave à l’image du Royaume.
Même avec ces critiques, il est de mise d’attirer l’attention sur des avancées du pays avec l’avènement du Roi Mohammed VI. Parmi elles, figurent la stratégie marocaine en matière de migration, la réforme de la justice militaire ainsi que la justice administrative qui a osé prononcer des verdicts en faveur notamment d’associations marocaines. L’allusion est ici faite au verdict prononcé par le tribunal administratif de Rabat en faveur de l’AMDH (Association marocaine des droits de l’homme) dont un rassemblement avait été interdit par le ministère de l’Intérieur.
Le Maroc présente un bilan intermédiaire que salue Human Rights Watch, tout en l’incitant à aller de l’avant.