Les autorités espagnoles ont lancé mardi dernier l’enquête pour déterminer les causes de l’accident d’un F-16 sur la base militaire de Los Llanos, à environ 250 kilomètres au sud-est de Madrid. Ila provoqué la mort de neuf militaires français et deux grecs.
Le crash s’est produit pendant des manœuvres multinationales lundi. Selon une source proche du ministre français de la Défense, le F-16 a très nettement dévié de sa route au décollage, percutant les avions français qui s’apprêtaient à décoller.Quatre appareils de l’armée française, deux Mirage 2000D et deux Alpha Jet, ont été détruits ou endommagés, ainsi que deux AMX italiens. Les avions étaient pleins de kérosène et avaient beaucoup de monde autour d’eux, ce qui explique le bilan très élevé de l’accident.
Au total, neuf Français et deux Grecs sont morts avec 21 blessés, neuf français et douze italiens. Cette théorie écarte toute cause « extérieure », alors que le souvenir des attaques djihadistes qui ont fait 17 morts à Paris entre les 7 et 9 janvier derniers reste encore dans la mémoire des Français.
Sept des victimes françaises venaient de la base 133 de Nancy, dans l’est de la France, qui déploie actuellement des avions au Niger pour des opérations au Sahel et en Jordanie pour des opérations en Irak. Les enquêtes technique et judiciaire ouvertes mardi doivent déterminer comment le F-16 grec a soudainement perdu de la puissance à son décollage. Une commission espagnole d’enquête sur les accidents d’aéronefs militaires doit notamment étudier les boîtes noires et analyser les conversations.
La France, l’Italie, la Grèce, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l’Allemagne et l’Espagne participaient à cette session d’entraînement en Espagne. La base espagnole de Los Llanos est le théâtre de la mise en œuvre du « Training Leadership Programme » de l’OTAN, une des formations les plus réputées et les plus exigeantes du monde.
