Human Rights Watch (HRW) a publié mardi un rapport sur le Mali. Dans ce pays, « la fragilité de l’Etat de droit et les abus mettent en péril la population », de l’avis de cette ONG internationale de défense des droits de l’Homme.
Dans son rapport, HRW évoque divers groupes armés rebelles ou non actifs au Mali, à l’instar du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), des éléments d’Al Qaïda ou de l’armée malienne, pour pointer du doigt les attentats perpétrés par certains ou les abus dont d’autres sont responsables. D’après cette ONG, il s’agit d’une situation d’ « anarchie » et d’ « insécurité généralisée », en particulier dans la partie nord du territoire malien.
En outre, HRW a mentionné les activités d’un nouveau groupe djihadiste dans le même pays : depuis le dernier mois de janvier, ce mouvement a initié une série d’attentats dans le centre du Mali. Ce groupe islamiste se présente des fois comme la « Force de libération du Macina », du nom d’un empire islamique peul qui a connu le déclin au 19è siècle. Cette organisation djihadiste a particulièrement multiplié les attaques contre les forces de sécurité maliennes. A ce propos, les autorités ont fait état en janvier de la mort de 14 soldats suite à ces attentats.
De son côté, HRW accuse le même mouvement d’avoir procédé à l’exécution sommaire de cinq civils au minimum, d’être à l’origine d’incendies de bâtiments publics et d’avoir menacé de tuer des présumés collaborateurs avec le gouvernement, les forces armées françaises ou l’Organisation des Nations Unies (ONU).