Le Premier ministre britannique, David Cameron devrait présenter ce lundi, de nouvelles mesures pour punir les sociétés qui favorisent l’évasion fiscale, annonce un communiqué diffusé par Downing Street.
Cette annonce est la première réaction concrète du Premier ministre qui a été éclaboussé par l’affaire des «Panama papers».
La décision de tenir pénalement responsables les sociétés qui ne parviennent pas empêcher leurs employés de faciliter l’évasion fiscale, devrait être inscrite dans la loi dès cette année.
L’objectif est bien évidemment de pousser ces sociétés à revoir leurs mécanismes de surveillance jugés plus ou moins laxistes et de sanctionner les entreprises qui favorisent délibérément l’évasion fiscale.
David Cameron avait également annoncé samedi soir, la création d’un « groupe de travail » réunissant les meilleurs experts de la lutte contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale pour enquêter sur les révélations des « Panama papers ». Le lendemain, David Cameron a publié sa déclaration d’impôts des six dernières années, pour prouver qu’il n’a jamais cherché à échapper au fisc.
Downing Street affirme que ce gouvernement est celui qui en a fait le plus dans l’action contre la corruption, ajoutant qu’il n’en avait pas terminé avec ses efforts dans ce sens. Cette déclaration et les nombreux gestes du Premier ministre britannique sont autant de tentatives pour reprendre la main dans l’affaire des « Panama papers » qui ont ébranlé David Cameron.
Le nom de David Cameron a été cité dans le scandale mondial d’évasion fiscale qui défraye actuellement la chronique. Et le chef du gouvernement britannique a avoué tardivement la semaine passée, après de nombreux jours de silence et de demi-aveux, avoir bien détenu des parts aux Bahamas, dans la société offshore créée par son père Ian, mort en 2010.
Le leader de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn a sauté sur l’occasion pour affirmer que Cameron a perdu la confiance des Britanniques alors que de nombreuses voix ont fusé pour réclamer sa démission.