L’administration locale de New Delhi a décidé hier dimanche la fermeture des écoles pendant trois jours, l’arrêt des chantiers de construction et de démolition pendant cinq jours, ainsi que la fermeture pendant dix jours, d’une centrale thermique qui fonctionne au charbon, des mesures prises d’urgence pour faire face à une pollution, la plus grave de ces dernières décennies, dans la capitale indienne.
Arvind Kejriwal, le chef de l’exécutif de New Delhi a recommandé aux habitants de rester le plus possible chez eux, de travailler à domicile, dans la mesure du possible. Et à partir de ce lundi, pour empêcher les poussières de voler, les routes seront aspergées d’eau. Depuis plusieurs jours, un épais nuage de pollution recouvre la capitale indienne, plus précisément depuis le début des célébrations de la fête hindoue de Diwali.
Les indicateurs de certaines particules fines dans l’atmosphère ont, pour la première fois, dépassé la barre record des 1.000 microgrammes par mètre-cube d’air, soit plus de dix fois les valeurs recommandées par l’OMS. Certaines, journées, la pollution de l’air est telle que les parents doivent garder leurs enfants à l’intérieur des maisons, enfermés comme des prisonniers, et leur faire porter des masques.
L’Organisation Mondiale de la Santé a désigné en 2014 New Delhi comme étant la ville la plus polluée du monde. La capitale indienne compte 10 millions de véhicules qui circulent chaque jour. Et la situation de la pollution actuelle est aggravée par les feux d’artifice tirés à l’occasion de la grande fête hindoue de Diwali, dite fête des lumières, ainsi que par les feux allumés dans les campagnes environnantes pour se réchauffer ou cuire de la nourriture dans le froid de l’hiver du nord de l’Inde.