Un groupe armé inconnu a enlevé le maire de Tripoli, Abulraouf Hassan Beitelmal, de son domicile dans la nuit du mercredi à jeudi, a annoncé le Conseil municipal dans un communiqué.
Selon la même source, des hommes armés ont attaqué le domicile de Beitelmal, qui est maire de la capitale libyenne depuis août 2015, avant de l’emmener «par la force des armes» vers une destination inconnue.
Dans la foulée, le Conseil municipal a demandé au gouvernement libyen d’union nationale (GNA) basé à Tripoli, de «prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour libérer M. Beitelmal».
Cette instance a également annoncé l’arrêt de l’ensemble de ses activités en guise de protestation contre cet enlèvement.
Depuis le déclin du régime de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi en 2011, ce pays n’est jamais sorti du chaos. Actuellement, les groupes armés font le bon et le mauvais temps en territoire libyen.
En même temps, deux administrations rivales se battent pour le pouvoir : d’une part, le GNA qui est reconnu par la communauté internationale, exerce son autorité sur une partie du pays depuis Tripoli et de l’autre, une autorité adverse basée à Tobrouk, dirige l’est de la Libye avec l’appui des troupes du général Khalifa Haftar.
Néanmoins, il y a une nette amélioration de la sécurité dans la capitale libyenne depuis l’été dernier, après que des milices pro-gouvernementales soient arrivées à chasser de cette ville des groupes armés rivaux au bout de violents heurts. Malgré tout, les enlèvements y demeurent monnaie courante.