Selon le rapport sur les Perspectives économiques mondiales publié ce 10 juin à Washington, Cabo Verde devrait enregistrer une croissance de 5,9 % en 2025, soit un point de plus que les prévisions de janvier. Cette performance place le pays en tête des économies des PALOP (Pays africains de langue officielle portugaise), aussi bien cette année que l’année prochaine, où une croissance de 5,3 % est attendue.
La Guinée-Bissau arrive en deuxième position, avec des prévisions de 5,1 % en 2025 et 5,2 % en 2026. Pour São Tomé-et-Príncipe, la croissance devrait atteindre 3,1 % cette année et 4,8 % l’an prochain, malgré une légère révision à la baisse de 0,2 point pour 2025.
L’Angola, principale économie lusophone du continent, connaîtra un net ralentissement : 2,7 % de croissance en 2025 contre 4,4 % en 2024, soit une baisse de 0,2 point par rapport aux prévisions précédentes.
Moins optimiste encore, le Mozambique devrait connaître une croissance de seulement 3 %, après une révision en baisse d’un point par rapport à janvier.
Seule exception négative : la Guinée équatoriale, qui, malgré une révision en hausse de 1,3 point, restera en récession cette année avec un recul du PIB de 3,1 %, avant un rebond timide de 0,6 % en 2026.
À l’échelle régionale, le rapport du Groupe de la Banque mondiale révise à la baisse la croissance de l’Afrique subsaharienne, attendue désormais à 3,7 % en 2025, contre 4,2 % estimés en janvier.
Cette révision s’explique par un contexte mondial moins favorable, une dette publique élevée, des taux d’intérêt encore hauts et une hausse du coût du service de la dette, qui limitent les marges budgétaires des États africains.