La Commission européenne a annoncé ce mardi l’ajout de l’Algérie à sa liste des pays et territoires présentant des lacunes stratégiques dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Selon le communiqué officiel, cette inscription signifie que les entités de l’Union européenne soumises aux règles en matière de lutte contre le blanchiment devront désormais appliquer une vigilance renforcée lors de transactions impliquant ces pays, afin de préserver l’intégrité du système financier européen.
Avec l’Algérie, dix autres pays figurent sur cette nouvelle version de la liste : l’Angola, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Laos, le Liban, Monaco, la Namibie, le Népal et le Venezuela. En parallèle, huit juridictions en ont été retirées, parmi lesquelles la Barbade, Gibraltar, la Jamaïque, le Panama, les Philippines, le Sénégal, l’Ouganda et les Émirats arabes unis.
La Commission précise que cette révision s’appuie sur une analyse technique rigoureuse, basée sur des critères précis et une méthodologie structurée. Elle intègre notamment les données fournies par le Groupe d’action financière (GAFI), qui évalue les efforts des États dans ce domaine, ainsi que les résultats de dialogues bilatéraux et de visites de terrain.
Cette actualisation reflète notamment les conclusions du GAFI, en particulier celles relatives à sa « liste grise », regroupant les juridictions faisant l’objet d’un suivi renforcé.
Conformément à la quatrième directive anti-blanchiment de l’UE, la Commission est tenue de réviser régulièrement cette liste. La mise à jour prend la forme d’un règlement délégué, qui entrera en vigueur après un délai d’un mois, sauf objection du Parlement européen ou du Conseil représentant les 27 États membres. Ce délai peut, le cas échéant, être prolongé d’un mois supplémentaire.