Un tribunal sud-coréen a condamné ce lundi, l’héritier de Samsung, Lee Jae-yong à deux ans et demi de prison dans un retentissant scandale de corruption. Cette décision prive le géant sud-coréen de son principal décideur.
Le patron de Samsung âgé de 52 ans, a été reconnu coupable de corruption et de détournements de fonds. Dans son jugement, le tribunal du district central de Séoul a indiqué Lee Jae-yong « a versé volontairement des pots-de-vin et demandé à la présidente d’user de son pouvoir pour faciliter sa succession en douceur» à la tête du conglomérat sud-coréen.
Lee Jae-yong faisait l’objet d’un nouveau procès dans l’affaire à tiroirs qui avait entraîné la destitution en 2017 puis l’incarcération de l’ex-présidente de la Corée du Sud, Park Geun-hye, dont la condamnation à 20 ans de prison a été définitivement confirmée jeudi dernier, par la Cour suprême.
Il avait été condamné en 2017 à cinq ans de prison pourr corruption, détournement de fonds et autres délits. La plupart des poursuites pour corruption avaient été écartées en appel et Lee Jae-yong avait écopé d’une peine de prison avec sursis, avant que la Cour suprême n’ordonne un nouveau procès.
Officiellement, lee Jae-yong est le vice-président de Samsung Electronics, premier fabricant au monde de smartphones et de puces mémoire. Mais dans les faits, il est celui qui a repris le flambeau à la tête du conglomérat depuis que son père Lee Kun-hee, l’artisan du décollage mondial du groupe, s’est mis en retrait en raison de problèmes de santé, avant son décès en octobre dernier.
Certains analystes estiment que l’incarcération de Lee Jae-yong va créer un vide qui pourrait nuire au processus de décision à la tête du groupe, concernant notamment les grands investissements à venir.