Les autorités irakiennes « doivent assumer leurs responsabilités » et réformer le système politique rejeté par des protestataires depuis début octobre, a suggéré mercredi, la cheffe de la mission d’assistance des Nations Unies en Irak (UNAMI), Jeanine Hennis-Plasschaert.
« Les enjeux sont énormes » en Irak, a estimé la patronne de l’UNAMI dans le cadre de sa première déclaration à la presse internationale, depuis le début de cette contestation en Irak le 1er octobre dernier. Il est à noter que ces manifestations ont été marquées par des violences ayant causé la mort de plus de 300 personnes.
Ces derniers jours, Jeanine Hennis-Plasschaert a fait valider une feuille de route onusienne de sortie de crise par le grand ayatollah Ali Sistani. Ce dignitaire religieux de 89 ans, qui est la plus haute autorité chiite du pays, ne fait jamais d’apparitions en public et ne rencontre que très rarement certaines personnalités.
Devant la responsable onusienne, le grand ayatollah a dit douter du «sérieux» du gouvernement irakien à mener des réformes, à en croire Mme Hennis-Plasschaert.
Par la suite, la cheffe de l’UNIMA a également rencontré le président du Parlement irakien, Mohammed al-Halboussi et les responsables des blocs parlementaires d’Irak. Elle a confié à la presse, avoir « appelé tous les acteurs, dont le Parlement, à prendre leurs responsabilités » et à « commencer à mettre en œuvre un certain nombre de réformes clés».
«Ils ont été élus par le peuple et ils doivent lui rendre des comptes. Ils ont aussi pour responsabilité de faire entendre la voix du peuple », a soutenu l’ex-ministre de la Défense des Pays-Bas.