Plus d’un quart de siècle après la fin du régime de l’apartheid, les sud-africains blancs gagnent en moyenne trois fois plus que leurs compatriotes noirs, d’après un rapport de statistiques nationales paru jeudi.
Des recherches menées entre 2011 et 2015 sur ce sujet délicat montrent que les inégalités salariales se sont accrues en Afrique du Sud, malgré l’abolition de l’apartheid en 1994.
Ce rapport indique que la rémunération mensuelle moyenne des Noirs, qui constituent 80 % de la population sud-africaine, correspond, pour la période de l’enquête, à 6.899 rands (464 dollars) pour les noirs contre 24.646 rands (1.659 dollars) pour les Blancs.
Les salaires restent « très dépendants de la race », conclut l’organisme national des statistiques, précisant que les femmes touchent 30 % de moins que les hommes en moyenne.
Durant des décennies d’apartheid, le peuple sud-africain était divisé en groupes de Blancs, Noirs, Indiens et «gens de couleur», cette dernière catégorie comportant les personnes considérées comme étant de race mixte et les non-Blancs marginalisés.
A l’heure actuelle, l’Afrique du Sud figure toujours parmi les sociétés les plus inégalitaires à l’échelle mondiale, malgré diverses politiques gouvernementales.
Rappelons qu’en janvier dernier, une nouvelle disposition légale sur le salaire minimum est entrée en vigueur. Cette mesure historique a pour objectif de diminuer l’un des écarts de revenu les plus importants dans le monde.