Deux proches du ministre sud-africain de la Santé font impliqués dans une affaire de corruption

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Deux proches du ministre sud-africain de la Santé, Zweli Mkhize, accusés d’avoir touché des millions de dollars en paiements irréguliers suite à un contrat de communication relatif à la pandémie de coronavirus, font l’objet d’une enquête en cours, ont révélé ce mardi, les enquêteurs, confirmant les rumeurs relayées par des organes de la presse locale.

L’Unité des enquêtes spéciales (SIU), qui dépend du ministère sud-africain de la Justice, se penche depuis l’année dernière, sur des dizaines de sociétés dont certaines, bien introduites dans les réseaux politiques, ont décroché d’importants contrats dans le cadre de la lutte gouvernementale contre la propagation du coronavirus. 

La dernière à se voir attribuer un juteux contrat est l’entreprise de communication Digital Vibes, dont le ministère sud-africain de la Santé s’est attaché les services depuis mars 2020 afin d’assurer la communication publique sur le Covid-19.

Diverses sources de presse ont affirmé que Tahera Mather, l’ancienne porte-parole du ministre de la Santé et Naadhira Mitha, son ex-assistante personnelle, auraient toutes deux touché des millions de rands de ce département au nom de Digital Vibes, bien qu’elles ne soient pas déclarées comme patronnes de cette entreprise.

« Les accusations dont nous sommes saisies indiquent que le processus de passation de marchés entre Digital Vibes et le ministère de la santé n’a pas été mené de façon équitable», a confié aux médias le porte-parole du SIU, Kaizer Kganyago, ajoutant que les investigations sur ce énième scandale de corruption en Afrique du Sud, pourraient être achevées d’ici fin juin.