Le responsable du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré lundi que sa formation politique n’avait aucune activité sur le sol allemand. Quelques jours avant, ce mouvement libanais pro-iranien a été interdit en Allemagne.
« Lorsque nous disons que nous ne sommes pas actifs en Allemagne, nous sommes sincères à 100 % », a assuré Hassan Nasrallah, avant d’estimer que la décision du gouvernement allemand constituait une décision « politique », qui montre une « soumission à la volonté américaine et vise à satisfaire Israël ».
Rappelons que le ministère allemand de l’Intérieur a déclaré jeudi dernier avoir « interdit l’activité de l’organisation terroriste chiite Hezbollah en Allemagne ». Au cours de la même journée, « plusieurs actions de police étaient menées dans diverses régions » allemandes, ciblant des établissements en lien avec cette formation politique, avait précisé un porte-parole du ministère.
Avant cette décision, seules les activités de l’aile militaire de ce mouvement pro-Téhéran, considérée comme terroriste par l’ensemble des Etats-membres de l’Union Européenne (UE), étaient interdites sur le territoire allemand. A l’opposé, l’aile politique du Hezbollah pouvait organiser, entre autres, des actions, dont des rassemblements, contre Israël.
L’Allemagne n’est pas le premier pays européen à avoir interdit l’intégralité des activités du Hezbollah. Le Royaume-Uni avait déjà pris cette décision en mars 2019, avant de geler, en janvier dernier, les avoirs de l’aile politique de ce mouvement.