Des milliers d’étudiants ont manifesté lundi dans diverses villes irakiennes, des protestations qui ont fait depuis le 1er octobre dernier, plus de 200 morts et plus de 8.000 blessés dans le pays.
Dans plusieurs villes irakiennes, dont la capitale Bagdad, Bassora, Diwaniya et Nassiriya, des milliers d’étudiants et d’élèves ont manifesté lundi, faisant fi des avertissements du gouvernement. «Pas d’école jusqu’à la chute du régime », tel était leur slogan.
Le même jour, cinq protestataires ont été tués à Bagdad, d’après la Commission gouvernementale des droits de l’Homme.
Les forces armées ont menacé de «sévères sanctions» contre les fonctionnaires et les étudiants qui seraient absents sur leur lieu de travail ou en cours. Malgré tout, l’organisation syndicale des enseignants a annoncé lundi «quatre jours de grève générale».
Le peuple irakien, qui manifeste pour réclamer à ses autorités considérées comme corrompues des emplois pour les jeunes et des services publics fonctionnels, ne semble pas près de mettre fin à ce mouvement de contestation.
Dans diverses provinces du Sud, des fonctionnaires, des syndicalistes, des étudiants et des élèves sont descendus dans les rues et ont observé des sit-in.
La mobilisation devient de plus en plus importante sur l’emblématique place Tahrir dans la capitale irakienne, sur laquelle ont été installés, depuis jeudi dernier, des tentes et des stands de distribution de nourriture et de protection contre les grenades lacrymogènes de la police.
Lundi, les forces armées irakiennes ont instauré « jusqu’à nouvel ordre » un couvre-feu de minuit à six heures du matin à Bagdad.