L’Argentine «a mal choisi son nouveau président», a estimé lundi le chef d’Etat brésilien, Jair Bolsonaro, ajoutant vouloir attendre de voir quelle est la «position politique» de son homologue argentin.
Le péroniste de centre gauche, Alberto Fernandez, a été élu dimanche, dès le premier tour, à la présidence de l’Argentine. Vraisemblablement, c’est une mauvaise nouvelle pour le président brésilien, Bolsonaro qui a d’ailleurs avoué ne pas avoir «l’intention de le féliciter».
«Je regrette l’issue du scrutin. Je n’ai pas de boule de cristal, mais je pense que l’Argentine a mal choisi» son président, a affirmé Jair Bolsonaro devant les médias brésiliens, en quittant les Emirats Arabes Unis (EAU) pour le Qatar.
« Je n’ai pas l’intention de féliciter (Alberto Fernandez). Aujourd’hui, nous n’allons pas nous indisposer. Nous allons attendre un peu de voir quelle est réellement sa position politique», a ajouté le président brésilien, qui achève jeudi prochain une grande tournée en Asie et au Moyen-Orient.
Alberto Fernandez a recueilli 48 % des suffrages exprimés, loin devant le chef d’Etat sortant, le néolibéral Mauricio Macri (40,4 %), que le dirigeant brésilien avait publiquement soutenu.
En fêtant sa victoire, Alberto Fernandez, qui a pour colistière l’ancienne présidente Cristina Kirchner (2007-2015), a appelé à la libération de Lula, l’ex-président brésilien emprisonné pour corruption.