Le traité sur les missiles de portée intermédiaire entre Moscou et Washington menacé de rupture

Face aux exigences des Occidentaux et à leur tête les Etats-Unis, de la voir respecter le traité sur les forces nucléaires de portée intermédiaire (NIF), la Russie a réagi fermement, puisque son président, Vladimir Poutine s’est dit prêt à déployer de nouveaux missiles de portée intermédiaire si les Etats-Unis mettent à exécution leur menace de se retirer dudit traité.

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a lancé depuis le siège de l’Otan à Bruxelles, un nouvel avertissement en donnant 60 jours à la Russie pour se plier au traité. Ce délai correspond à la prochaine réunion des ministres de la Défense de l’Otan les 14 et 15 février 2019.

Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg ainsi que le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian ont clairement annoncé se préparer à un avenir où ce traité n’existerait plus.

Washington accuse Moscou de ne pas respecter cet accord et de fabriquer de nouveaux missiles, et d’avoir particulièrement déployé le système de missiles 9M729, dont la portée selon Washington dépasse les 500 kilomètres.

Moscou affirme de son côté, que ce sont les Etats-Unis qui ont été les premiers à ne plus respecter le traité et que le Pentagone avait approuvé sur le plan budgétaire le développement des missiles américains bien avant que les Etats-Unis n’annoncent leur retrait du traité.

Assurant être contre la destruction du traité, Vladimir Poutine assure cependant qu’il réagira en conséquence le cas échéant, ce qui laisse entrevoir une reprise de la course à l’armement. L’Union européenne, qui est convaincue que ce traité représente encore aujourd’hui une garantie de sécurité pour le continent européen, a exhorté hier la Russie et les Etats-Unis à le préserver.

Le traité INF sur les forces nucléaires de portée intermédiaire a été signé à Washington en 1987 par l’ex-président américain Ronald Reagan et son homologue soviétique, Mikhaïl Gorbatchev. Il interdit l’usage des missiles dont la portée est comprise entre 500 et 2.500 kilomètres. Ce traité avait mis fin à la crise des euromissiles dans les années 1970 et 1980.

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