Le Sénat américain, où les Républicains ont une majorité de 53 sièges sur 100, a adopté hier jeudi une résolution visant à limiter une action militaire du président Donald Trump contre l’Iran.
Face à ce nouveau camouflet, le président américain conserve cependant la possibilité d’user de son droit de veto.
Huit des sénateurs républicains se sont associés aux démocrates pour approuver cette résolution à 55 voix contre 45. Présentée par l’opposition, cette résolution demande au président de ne pas engager les forces armées dans des hostilités contre l’Iran «ou toute partie de son gouvernement ou de son armée», sans l’autorisation explicite du Congrès pour une déclaration de guerre ou une autorisation spécifique pour l’usage de la force militaire.
Elle laisse toutefois au président la capacité d’engager une action militaire en cas d’attaque «imminente» contre les Etats-Unis. La résolution sera maintenant étudiée par la Chambre des représentants, où elle a de grandes chances d’être également adoptée d’ici la fin du mois puisque celle-ci est contrôlée par les démocrates.
La déconvenue d’hier n’est pas la première pour le président américain. En avril 2017, plusieurs élus avaient reproché à Donald Trump de ne pas avoir consulté le Congrès avant de mener des frappes contre une base militaire syrienne, selon lui responsable d’une attaque chimique contre des civils dans la province rebelle d’Idleb.
L’année passée, Donald Trump avait aussi subi un autre revers quand le Congrès avait voté une résolution exigeant l’arrêt du soutien américain à la coalition militaire saoudienne dans la guerre au Yémen, à l’exception des opérations visant les groupes djihadistes. Il avait fait usage de droit de veto pour bloquer ce texte.