Pendant six mois, 3.000 employés de 60 entreprises britanniques vont tester la semaine de quatre jours. La productivité des salariés sera mesurée pour voir si une hausse viendra compenser le jour supprimé.
L’essai est organisé par l’association 4 Day Week Global, avec la participation d’organisations telles que Pressure Drop ou encore la Société Royale de Biologie. L’objectif de cet essai est d’aider les entreprises à raccourcir leurs horaires de travail sans baisser les salaires ni ralentir leurs activités.
Ce test est vanté comme étant le plus vaste au monde jamais mené, même si des essais similaires ayant été menés en Espagne, en Islande, aux Etats-Unis et au Canada, et d’autres doivent démarrer en août en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Ce test au Royaume-Uni aura l’avantage de donner plus de temps aux entreprises pour expérimenter et rassembler de données.
L’adaptation devrait être plus facile pour les PME (Petites et Moyennes Entreprises), qui peuvent mettre en place de gros changements plus vite, tout comme pour le secteur des services qui représente 80% de l’économie du Royaume-Uni.
Mais elle devrait être plus compliquée pour la distribution, l’alimentation et les boissons. Le défi de cet essai est de mesurer la productivité dans une économie des services où beaucoup de travail est moins quantifiable que la production d’une usine.
Les bénéficies recherchés sont variés, allant d’une amélioration du bien-être chez les employés à la réduction de l’empreinte carbone de l’entreprises en passant par «plus d’autonomie» pour les employés.
Alors qu’à 3,7%, le taux de chômage dans le Royaume-Uni est au plus bas en près de 50 ans et que les offres d’emploi ont atteint un record à 1,3 million, les organisateurs de l’essai de la semaine de quatre jours espèrent aussi qu’une semaine de travail plus courte permettra d’attirer de nouveaux employés et surtout d’aider à garder les meilleurs.